Kamenoko Tawashi
L’outil de récurage japonais le plus reconnu est le Kamenoko tawashi, inventé par Nishio Shouzaemon il y a exactement 113 ans. À bien y réfléchir, la tâche la plus redoutée est le nettoyage de la maison, surtout si vous n’avez pas d’aide en cuisine. En savoir plus en cliquant sur tawashi
Nishio Shouzaemon a révolutionné l’ancien tawashi en essayant de trouver un moyen plus facile d’effectuer les tâches pénibles comme récurer les casseroles, les poêles, les plaques de gril, les ustensiles de cuisson en fonte, les sols récalcitrants et plus encore !
Certaines sources affirment que son inspiration lui est venue en observant sa mère consacrer sa vie à prendre soin de la maison familiale et en se rappelant à quel point c’était fatigant pour elle.
D’autres sources affirment que son invention était aussi involontaire que géniale car, à l’époque, il était un jeune homme d’affaires qui s’essayait au tissage de tapis de bienvenue pour les vendre sur le marché. Pendant la phase d’essai et d’erreur de la création de ces tapis (qui n’ont pas réussi à enlever la saleté), sa femme a ramassé un paquet de matières premières et l’a utilisé pour frotter tout ce qui avait besoin d’être frotté dans la maison. C’est ainsi qu’est née la brosse tawashi japonaise du 20e siècle – Kamenoko Tawashi.
Elle fonctionnait étonnamment bien et Nishio s’est rendu compte que même si les poils avaient l’air durs, ils étaient en fait doux et en même temps assez forts pour enlever la graisse brûlée, les éclaboussures séchées et même les joints infestés de moisissures sans endommager l’objet ou la surface à nettoyer. La céramique, les fours hollandais et les baskets blanches ne font pas exception !
La propreté – qui fait référence à l’assainissement de l’espace, à l’hygiène corporelle et à la pureté spirituelle – est l’une des plus hautes vertus au Japon.
Les bains publics et les écoles au Japon révèlent que sans la brosse Kamenoko tawashi, il ne serait pas aussi facile de garder les surfaces aussi immaculées de façon aussi régulière. Le fait que cette brosse à récurer biologique soit fabriquée principalement à partir de fibres de palmier à vent permet de défendre une autre vertu japonaise avec facilité – Mottainai. « Mottainai » est basé sur les normes Shinto et c’est une exclamation autonome qui fait référence au gaspillage. Au Japon, le gaspillage est honteux surtout lorsqu’il s’agit de nourriture, de temps et de ressources. Lorsque quelque chose est gaspillé, les Japonais prononcent le terme ‘mottainai’ pour exprimer un profond sentiment de regret traduit grossièrement par ‘Quel gaspillage !’ ou ‘Ne gaspillez pas !’
Les fibres du palmier à vent permettent moins de gaspillage, car les poils imperméables s’améliorent avec l’âge (contrairement aux éponges synthétiques) et durent des années, ce qui signifie qu’il n’y a pas de remplacements fréquents d’articles de ménage essentiels et pas de contribution à la pollution de l’air, de l’eau et de la terre. Une victoire certaine pour la planète !
Brosse japonaise Tawashi pour le nettoyage de la peau
Oui, on a remarqué par la suite que l’outil de récurage domestique faisait des merveilles pour la peau. C’est-à-dire la peau des produits frais ainsi que la peau humaine. La cuisine japonaise est célèbre pour tirer le vrai goût des légumes et le rehausser de diverses manières lors de la préparation de plats uniques au monde en dehors de l’Asie. La brosse japonaise tawashi a permis à la communauté japonaise de ne pas éplucher les légumes racines du jardin et certains fruits. La brosse frotte la peau/pelure suffisamment propre pour être mangée et cela a l’avantage de recevoir des nutriments ajoutés (fibres, vitamines, minéraux et antioxydants) qui sont habituellement jetés à la poubelle ou dans le tas de compost du jardin !